Programme PHARE : mettre le prescripteur au centre du dispositif - AE #20

Comment mieux acheter pour dégager des économies intelligentes afin de maintenir et améliorer la qualité de l’offre de soins ? Tel est l’enjeu du programme national « performance hospitalière pour des achats » (PHARE). Pour rappel, les achats hospitaliers sont le deuxième poste de dépenses des établissements publics hospitaliers, après celui de la masse salariale. Si l’établissement s’engage aujourd’hui dans cette  politique, c’est avec l’objectif d’optimiser les dépenses « achat » pour maintenir l’offre de soins.

Pour atteindre cet objectif il est impératif qu’un dialogue approfondi entre le prescripteur c’est-à-dire en majorité les services de soins, et l’acheteur c’est-à-dire les directions gestionnaires, soit efficient. Un bon achat vise d’abord à garantir l’adéquation avec le besoin du prescripteur, ainsi que la qualité des produits et services achetés par l’établissement. Cette approche qui existe pour partie au niveau de l’établissement doit être consolidée voire améliorée. En effet ce projet ne peut être conduit au niveau de l’établissement qu’avec l’adhésion de l’ensemble des agents (prescripteurs, acheteurs, approvisionneurs).

Le  plan triennal d’économies au niveau national prévoit 1,5 milliards d’économies sur 3 ans (530 000€ pour notre établissement en 2015). L’établissement a fait appel à un cabinet de conseil afin de faire un état des lieux et identifier les marges de progression. Cet audit, dont l’établissement a obtenu le financement auprès de l’ARS, a été conduit en associant des professionnels des services administratifs, logistiques et techniques ainsi que des soignants. Les échanges avec les soignants présents lors des ateliers ont été riches d’enseignements aussi bien pour les administratifs que pour les soignants. En effet, les soignants ont pris conscience des contraintes administratives complexes des acheteurs. Inversement, les acheteurs ont admis qu’ils devaient certes utiliser tous les leviers de l’achat avec les fournisseurs mais jamais au détriment de la qualité des produits. De ce diagnostic se dégage un rôle d’animation étroit avec les prescripteurs. Tel sera l’enjeu pour notre établissement afin de mieux acheter. Un dossier plus complet sur ce projet vous sera présenté dans le premier numéro d’alter ego en 2016.

François Lequin, Directeur des Affaires Financières, pilote du projet PHARE

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