Comment côter les "doubles diagnostics", psy et addiction ?

Dr Jean Oureib, Médecin DIM

Le DIM tente actuellement de mieux cerner la problématique des « double diagnostics » dans la population servie. Du point de vue épidémiologique, l’espérance de vie réduite de 20 ans des patients psychotiques est une donnée bien établie désormais. Cette réduction est liée pour une très grande part aux pathologies somatiques et nombre d’entre-elles sont liées aux consommations d’alcool, de tabac. L’utilisation de substance comme le cannabis, l’héroïne ou la cocaïne sont aussi bien connus pour aggraver les symptômes psychotiques.
Tous ces éléments ont poussé le département d’information médicale à souhaiter valoriser toute action permettant de mieux décrire ces phénomènes : travaux de recherche dans le cadre de thèses, enquête sur l’état somatique des patients (en cours d’élaboration)…
Le RIMP permet de mieux caractériser les populations rencontrées. La lecture des « chiffres » montrent que nos cotations des problèmes d’addiction sont bien en deçà des réalités épidémiologiques communément admises ou de la pratique quotidienne. C’est pourquoi je ne peux qu’inviter les collègues à coter systématiquement les codes d’addiction lorsqu’un patient se plaint de tels problèmes ou lorsque ce problème impacte la prise en charge.

En pratique :
• Diagnostic principal ou associé
• Utilisation des codes F10 (alcool) à F19 (polytoxicomanie)
• Caractériser la consommation : le plus souvent consommation excessive « .1 » par exemple buveur excessif « F10.1 » (10% de la population française…). Usage nocif de cannabis « F12. ». craving « .2 »  etc.
• Ne pas oublier le tabac F17, les polyconsommations F19, la caféine F15 etc.

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