La nuit, un temps privilégié avec les patients - VRAI !

Hôpital Lucien Bonnafé à Roubaix


« Un pas, on sait qui se lève, quelque chose d’anormal, on le perçoit tout de suite. Comme c’est plus calme, on va tout de suite entendre qu’un patient marche, va aux toilettes… on est plus dans l’écoute aussi. » Annie Hackière, infirmière au PATIO.

« Le rythme est différent du rythme institutionnel ; en journée, c’est speed, la nuit, ça n’a rien à voir. Les relations sont personnalisées. Quand les résidents veulent évoquer leur journée, c’est moins formel, on recueille les confidences. C’est un temps privilégié. Si cela ne va pas, je sais que je dois accompagner la personne au sommeil : je crée une petite diversion, je le tourne vers quelque chose de positif. Je l’aide à reformuler ce qui s’est dit le jour. Ce n’est pas un travail actif comme en journée, la manière de prendre soin est différente, c’est calme, c’est silencieux, il n’y a plus le brouhaha de la journée : nous pouvons davantage nous poser avec les résidents quand ils ont envie de parler. » Karine Bailleul, aide-soignante.

« Les patients sont comme nous, ils ont eu des soucis le jour, et ont parfois du mal à dormir : un entretien qui ne s’est pas bien passé, une visite qui ne s’est pas faite, une décision de justice, le médecin qui n’accède pas à la demande d’une permission… les motifs sont nombreux. Beaucoup viennent nous voir juste pour parler. C’est drôle mais certains patients attendent le soir, l’équipe de nuit, pour faire toutes leurs demandes ! » Delphine Segala, aide-soignante.

« Nous sommes là pour accompagner le patient à se coucher, il faut donc mesurer nos interventions, et ne pas arriver vers lui en trombe ! Et si il y a un problème, nous privilégions la médiation. » Thibault Binet, aide-soignant au PATIO.

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