Rencontre avec le Docteur Pauline Fournier, Présidente de la CME depuis Juin 2025
Coordonner, relier et soutenir les projets médicaux
Rencontre avec le Docteur Fournier, présidente de la CME de l’EPSM de l’agglomération lilloise.
Élue présidente de la Commission Médicale d’Établissement (CME) en juin 2025, le Dr Fournier revient sur son parcours, ses premières impressions et les grands chantiers à venir pour l’EPSM de l’agglomération lilloise.
Bonjour Docteur Fournier. Vous avez été élue présidente de la Commission Médicale d’établissement le 17 juin 2025. Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Je suis médecin psychiatre, je travaille actuellement sur le pôle 59G11. Je suis arrivée sur ce pôle en 2022 via l’équipe mobile étudiante, puis j’ai intégré l’équipe médicale du pôle 59G11 en janvier 2025 et j’occupe actuellement le poste de cheffe de service.
Je connais bien l’établissement puisque j’y suis arrivée en 2012. J’ai pu découvrir plusieurs services durant ma formation et ensuite comme praticien hospitalier.
J’ai eu la chance de passer par de nombreux services, ce qui m’est très utile aujourd’hui dans mes missions au sein de la CME :
- Le service 59G13 à Roubaix
- L’Unité d’Accueil d’Urgence CPAA (devenue aujourd’hui le SACL)
- La Clinique de l’Adolescent
- Le service d’addictologie
- Et le PATIO
Quand avez-vous commencé à vous impliquer au niveau institutionnel ?
J’ai commencé à participer aux CME en tant que membre représentante des assistants spécialistes de l’établissement en 2016, puis j’ai été élue membre de la CME en tant que praticien hospitalier sous le mandat du Docteur Oureib. J’ai eu la chance d’avoir été soutenue pour m’investir en CME par mes différents chefs de Pôle au cours de ma carrière : le Docteur Wizla et le Docteur Bubrovszky.
Quel est votre rôle en tant que Présidente de la CME ?
Je suis la représentante des médecins et pharmaciens de l’établissement. J’ai un rôle de liaison entre la Direction de l’Hôpital et le corps médical.
Je vois ce rôle comme un travail conjoint avec le Directeur des EPSM de l’agglomération lilloise, Lille-Métropole et Val de Lys-Artois, Monsieur Bruno Gallet, et en lien avec Monsieur François Caplier, Directeur délégué de l’EPSM de l’agglomération lilloise.
Jusqu’à présent, mes missions étaient centrées sur la clinique, les patients dont je m’occupais, et les projets du pôle auquel j’appartenais. Aujourd’hui, il s’agit de coordonner et de contribuer à l’élaboration du projet médical de l’établissement avec l’ensemble de mes confrères sur les secteurs lillois, roubaisiens, en pédopsychiatrie ainsi que la pharmacie. J’ai aussi à cœur de renforcer ma connaissance du fonctionnement de l’établissement et de la gestion hospitalière, pour que la CME représente au mieux l’ensemble des services.
Je travaille conjointement à tout cela avec le Vice-Président de la CME, le Docteur Julian Betremieux, qui exerce à Roubaix à l’Hôpital Lucien Bonnafé, à mi-temps entre un poste de psychiatrie adulte et de pédopsychiatrie. Notre duo permet de représenter à la fois les secteurs de Lommelet et de Roubaix, et à la fois la psychiatrie adulte et infanto-juvénile.
Vous êtes Présidente de la CME depuis juin, comment se sont passés vos premiers mois ? Depuis votre prise de fonction, avez-vous fait des constats particuliers ?
J’ai eu la chance de faire une formation sur la chefferie de service et de pôle, qui m’est très utile dans mes nouvelles fonctions. Le rythme de la rentrée de septembre a été intense, mais l’été m’a permis de rencontrer les différents membres de la Direction, ainsi que mes collègues chefs de pôle lors des entretiens annuels. Ces rencontres ont été un vrai atout et m’ont permis d’aborder la rentrée sereinement. J’ai pu aussi compter sur le Docteur Oureib, président de la précédente CME et de Mme Morgane Dexter, assistante de CME, pour que le relais se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Y a-t-il un enjeu particulier pour cette année et l’année prochaine ?
Je poursuis le travail engagé par le Docteur Oureib autour du Projet Médical de l’établissement 2025-2028, ainsi que sur la coordination des projets médicaux, en lien avec la certification, enjeu majeur pour 2026.
Un autre travail concerne le changement de logiciel pour le Dossier Patient Informatisé Commun, qui se fait avec une grande implication de Monsieur Fromentin, Directeur du Système d’Information du GHT. Ce logiciel aura un impact direct sur notre manière de travailler et de prendre en charge les patients.
Mais je garde toujours en tête la base de notre métier : la prise en charge des patients, les soins, en hospitalisation ou en ambulatoire. Il est essentiel pour moi de conserver une activité clinique, même si ce n’est pas forcément facile.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les projets médicaux ?
Les programmes d’action et les contrats de pôle permettent justement de rester centrés sur le soin. Le programme d’action fait le point sur les projets des secteurs pour définir les priorités. Tandis que les contrats de pôle qui doivent renforcer les fonctionnement interne, en lien avec la Direction.
Et concernant l’attractivité ?
C’est un enjeu fort sur lequel nous travaillons avec les affaires médicales et Mme Vittu principalement. Effectivement, chaque structure a ses spécificités, que ce soit en psychiatrie adulte ou en pédopsychiatrie. L’objectif est de s’adapter aux secteurs les plus en difficulté, tout en maintenant une cohérence d’ensemble. J’échange beaucoup avec mes collègues chefs de pôle sur leurs réalités, afin de rendre le fonctionnement le plus fluide possible, pour que les professionnels se sentent bien dans leur structure, et pour que l’offre de soins reste cohérente et de qualité.