L’isolement de nuit - VRAI et FAUX !


« Il est possible de ressentir un isolement institutionnel car la spécificité du travail de la nuit devrait être mieux prise en compte, et ne nous permet pas toujours de répondre présent à une réflexion de groupe, qui se déroule principalement le jour. Nous souhaiterions que les agents de nuit soient d’avantage considérés. » Nadia Beaujean, infirmière de nuit au CPAA. « Le cadre environnemental de la nuit (plus intimiste), permet d’établir des relations étroites avec le personnel des urgences, avec qui nous collaborons. Ce qui est très positif dans un échange élargi et en même temps, la proximité permet de rompre le sentiment d’isolement en cas d’agitation, entre autre. »  

« Je n’ai pas l’impression d’être isolée du reste de l’EPSM au contraire ; dans le travail de nuit on tourne beaucoup, et je connais tous les services ce qui n’est pas le cas de beaucoup de mes collègues de jour. En ce sens, je me sens proche de toute l’organisation. » Delphine Segala, aide-soignante.

« Je suis sur un poste isolé, mais je n’ai pas l’impression d’être seule en poste ; je sais que j’appartiens à une équipe de nuit. Et de jour aussi. » Karine Bailleul, aide-soignante, c’est sa cinquième année de nuit dans les appartements thérapeutiques de Fregoli.

« Un PTI sonne la nuit, tout le monde y va ! La nuit, nous sommes tous solidaires. » Tous…

« Les cadres de nuit participent aux réunions de jour, nous nous rendons disponibles ; nous nous retrouvons également une fois par mois avec la cadre supérieure de santé de la Direction des soins, Patricia Varlet, pour faire le point à 5. Les équipes de nuit sont bien structurées, se connaissent, je pense que la solidarité est le maître mot dans ce genre d’équipe. », Delphine Duchoquet, cadre de nuit.

« Il y a beaucoup plus de solidarité, quand il y a un PTI qui se déclenche, tout le monde est là. De jour, vous le faites, il ne se passe rien. C’est une autre ambiance, il faut se faire connaître, bien se connaître. L’ambiance de jour a aussi beaucoup changé… ici, avec le poste de sécurité tel qu’il est configuré, on est aussi plus dans l’action, avant, au PC sécu à l’entrée, il fallait attendre l’appel ; là on est vraiment avec l’équipe. » Jean-Pierre Meséan, ne fait que la nuit depuis deux ans.