Joël Noël : « Cultivez la spécificité de la psychiatrie ! » - AE #12

Cérémonie de départ de Monsieur Joël Noël
Jeudi 19 décembre à 15h
Self du personnel, Site Lommelet, 4 rue de Quesnoy, Marquette-lez-Lille

Quel est votre parcours professionnel ?
Au départ, je voulais devenir notaire. J’ai commencé des études de droit, et comme petit boulot, j’ai répondu à une annonce pour être assistant de direction au CHRU de Lille ; et finalement, je n’ai plus quitté les hôpitaux. Après ma formation de directeur à Rennes, j’ai ouvert le nouvel hôpital d’Avesnes-sur-Helpe. Quelques années après, j’ai pris la direction du Centre hospitalier spécialisé de Fains-Veel (Bar-le-Duc) dans la Meuse : c’était mon premier contact avec la psychiatrie et les établissements spécialisés. Enfin, en 1993, je suis arrivé à tête du CHS de Lommelet.

Pourquoi la psychiatrie ?
Au début, un peu par opportunité par rapport au déroulé de ma carrière. Mais j’ai trouvé dans la psychiatrie et la santé mentale un véritable intérêt professionnel. De plus fréquents et plus riches échanges avec les médecins, une plus forte implication de l’administration dans les projets médicaux, ainsi que des rapports plus importants entre l’hôpital et son environnement.

Quels ont été les temps forts de votre passage à l’EPSM de l’agglomération lilloise ?
Je dirais que je suis fier d’avoir accompagné, ces vingt dernières années, les profondes mutations de la psychiatrie moderne. En 1998, à travers la fusion entre le CHS de Lommelet et le centre de soins Ulysse-Trélat, mais aussi avec l’ouverture de la MAS. En 2006 avec l’ouverture de l’hôpital Lucien Bonnafé et de la Clinique du Nouveau monde. En 2010 avec l’ouverture de la Clinique de l’adolescent. En 2011 avec l’ouverture du Centre psychiatrique d’accueil et d’admission. Enfin en 2013 avec l’ouverture, fin novembre, des 80 lits de la psychiatrie lilloise et des 20 lits d’addictologie. Sans compter le développement de nombreuses structures ambulatoires qui ont permis de rapprocher le soin de la population.

Des regrets professionnels ?
Oui, deux. D’abord de ne pas avoir réussi à proposer un projet neuf pour le PATIO : nous avons modernisé presque la totalité des structures de l’établissement, sauf le PATIO ; c’est pourquoi j’ai souhaité que ce projet soit inscrit en priorité dans le futur projet médical d’établissement. Je regrette aussi de ne pas avoir pu finaliser le rapprochement avec l’EPSM d’Armentières. Je continue de penser que ce projet doit permettre d’améliorer la qualité de l’organisation sanitaire de la métropole lilloise.

Quel message souhaitez-vous laisser à l’établissement ?
Cultivez la spécificité de la psychiatrie ! La discipline a largement prouvé ces dernières décennies qu’elle était capable de se transformer en profondeur, sans pour autant avoir à subir les réformes qui ont touché le reste du secteur hospitalier. Je pense aussi qu’en psychiatrie, peut-être plus qu’ailleurs, le dialogue médico-administratif et le dialogue social recèlent une plus grande richesse humaine.

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