Grand Café Mobile : la restitution d’une résidence artistique de six mois- AE #11

28 mai 2013 : après six mois de présence dans leur QG au cœur même du site Lommelet (salle 5 du bâtiment K très exactement !), la résidence du collectif des Déménageurs chaloupés s’est achevée avec trois représentations du « Grand Café Mobile », qui ont été l’expression des réflexions, des regards et des inspirations – tous en mouvement – portés par le Collectif sur l’EPSM : son identité, son fonctionnement, son histoire, son avenir. Loin de prétendre se substituer à un regard documentaire, il a été bien plutôt une rencontre et un partage proposés par les douze yeux, six corps, douze oreilles, et six sensibilités que sont les Déménageurs.
Une résidence soutenue par le programme Culture et Santé de la DRAC et de l’ARS dans le cadre du conventionnement avec l’EPSM.

Récit
Conçu comme un voyage, le « Grand Café Mobile » invite tout d’abord ses passagers à prendre place dans les transats disposés  sur la pelouse, devant le bâtiment des admissions. « Décalage » immédiat : une voix nous raconte l’histoire de l’EPSM, la musique des « Vacances de Monsieur Hulot » nous fait entrer dans le dispositif, et les quatre hôtesses déménageuses nous servent rafraîchissements acidulés et autres curiosités fluo. Tous – patients, personnel soignant, personnel administratif, spectateurs extérieurs – sont au même titre embarqués dans l’aventure…
(…)
Arrivés aux portes du chantier, les Déménageurs dotent chacun d’un casque et d’une clé. Par sécurité, et par symbole aussi. On entre dans le chantier, on en découvre la construction, les couloirs, les pièces, les premières couleurs, et surtout,  on en imagine la finalisation. La diffusion de témoignages du personnel de  l’EPSM retraçant (subjectivement ?) le processus, le choix de l’architecte, les couleurs, les temps de concertation, etc. recréent le débat, et questionnent cette démocratie qu’est la société EPSM. Une déambulation dansée dans les couloirs mène les visiteurs jusqu’à une chambre, encore vide : « La Galerie de gueules » créée par Antoine D’Heygere est projetée en grand sur un mur, et fait se succéder les visages filmés de l’équipe soignante et administrative de l’EPSM. Faces à faces avec les spectateurs. Des visages qui bientôt, seront en chair et en os dans ces nouveaux murs.

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