21h45, André prend son poste aux admissions

La nuit commence à 21h45 pour André Demaret, standardiste à Saint-André. Épanoui dans son environnement de travail à la Clinique de psychiatrie de Lille et dans son poste de nuit, il explique : « Je suis arrivé en 1983 pour des missions successives en intérim, la direction m’a proposé un poste de nuit qui se libérait deux ans plus tard : j’ai accepté, c’était beaucoup plus confortable que de faire une fois un matin, une fois un après-midi, une fois la nuit… » Lorsqu’on lui demande les avantages de la nuit, il répond : « C’est plus tranquille la nuit. Parfois c’est chaud quand même, c’est pour ça qu’on est là. La peur, c’est toujours les départs de feu, ou des épisodes malheureux comme la présentation d’une arme à feu, mais c’est très rare, cela ne m’est arrivé qu’une fois dans ma carrière ; dernièrement, c’était ma collègue, c’est dur, même si la situation a été bien gérée, le mal est fait, ça traumatise. Ça reste stressant, il faut être réactif, au moment où ça arrive, nous n’avons pas de visibilité sur la gravité... » Une admission arrive du CPAA pour le g11. André vérifie que les documents sont conformes, appelle le service de soin, appelle l’interne, rentre l’entrée administrativement, fait le bulletin de situation aux ambulanciers. « C’est bien que vous fassiez un reportage sur la nuit, parce que les gens ne se rendent pas compte ! », nous lance l’ambulancier. Et puis, la nuit continue pour André… jusque 6h15. Il aura quinze minutes pour faire les transmissions à l’équipe de jour. Cette nuit-là, pas d’incident.

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